La marée noire de la Loue

La marée noire de la Loue

Eau

Article de SOS LRC sur Les Rivières Comtoises meurent en silence, le 19 novembre 2020.

FNE-BFC relaie cette inquiétude forte sur la qualité des eaux de la Loue avec cet exemple à Port Lesney. Les explications de JP Hérold sur le monde bactérien inféodé aux eaux qui dépend de leur qualité ouvre des portes sur les causes. Tous les facteurs environnementaux : production agricoles et industrielles, stations d’épuration, changement climatique… ont une part de responsabilité. La tristesse est accablante. Comment restaurer une vie disparue au moment même où la carte des communes classées en Zones Vulnérables s’étend, au lieu de diminuer, après des années de combat.

La marée noire de la Loue

par SOS-LC

Nous recevons régulièrement des photos de nos sentinelles. Et nous les en remercions. Nous ne les publions pas toutes mais ce soir, nous aimerions revenir sur ces photos prises il y a quelques jours sur la Loue à Port-Lesney. Le fond de l’eau est noir et gluant. Le photographe s’inquiète et nous demande des renseignement. Voir les 2 photos ci-dessous.

Loue pollulée

Loue polluée

Que voit-on sur ces photos ?

Pour JP Herold, contributeur actif du collectif, pas de doute, ce sont des bactéries filamenteuses et cyanophycées qui forment un film gluant et glissant couvrant les galets : c’est la résultante des excès de phosphore et d’azote en période d’eaux basses et d’ensoleillement important.

Les crues du mois d’octobre, de 20 à 200 m3/s le 28 octobre dans la Loue à Chenecey , ont éliminé en partie les algues Cladophora et Vaucheria et les renoncules aquatiques, et laissé les substrats disponibles à d’autres espèces envahissantes

Les causes sont-elles connues ?

C’est le signe d’une pollution systémique, récurrente et irréversible tant que les effluents du productivisme intensif dominera le paysage agricole régional.

Il fut un temps que les moins de 20 ans ne connaîtront peut-être plus, si on ne s’en donne pas les moyens, un temps où la Loue à Port Lesney abritaient des truites et des ombres en nombre important sur des fonds propres, des gravières blondes et des nassis riches en mousses Fontinalis, abris de très nombreux invertébrés, larves d’éphémères, trichoptères et plécoptères.