Retour sur la journée de lancement du programme Transition Action

Retour sur la journée de lancement du programme Transition Action

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Le 30 novembre 2021, un peu moins d'une centaine de personnes ont assisté à la journée de lancement du programme Transition Action à Besançon. Cette journée a permis une première rencontre entre acteurs et actrices du territoire souhaitant s'engager dans la sobriété, les low-tech et les communs. Retrouvez le diaporama de présentation de la journée et du programme ici. Un compte-rendu plus complet de la journée est également disponible en version PDF ici (merci aux membres de La MYNE pour leur prise de notes et le partage de celle-ci !).

Trois sujets, quatre spécialistes pour les présenter

Un des objectifs de cette journée était la construction d'une base commune de connaissances autour des trois sujets du programme. Ainsi, quatre spécialistes sont venus présenter les trois thématiques du programme.

  • Barbara Nicoloso, directrice de Virage Énergie, a présenté la notion de sobriété en se concentrant notamment sur la question de la sobriété énergétique.
  • Frédéric Sultan et Monica Garriga, membres de Remix the Commons, ont présenté la notion de communs et l'exemple de la ville de Barcelone : comment celle-ci s'est saisie de la notion et a développé un incubateur à projet dédié aux communs ?
  • Dominique Bollinger, ingénieur et maître de recherche et d'enseignement en génie de l'environnement, a présenté la notion de low-tech via divers exemples et la manière dont les low-tech peuvent se déployer à une échelle collective.

L'économie circulaire déclinée en trois thématiques : les communs, la sobriété et les low-tech

Afin de créer un modèle de société soutenable, la nécessité de sensibiliser à la sobriété, aux communs et aux low-tech s'est imposée à nous. En effet, ces trois notions permettent de penser la circularité à chacune des étapes de vie d'un produit et d'adopter une nouvelle manière d'appréhender les ressources et leur préservation.

  • La sobriété

La sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins et à les questionner en limitant leurs impacts sur l'environnement (en particulier nos consommations d'énergie et de ressources). Elle doit conduire à faire évoluer nos modes de production et de consommation, et plus globalement nos modes de vie à l'échelle individuelle et collective. La sobriété peut se déployer dans de nombreux domaines : la mobilité, l'énergie, l'alimentation, etc. Généralement perçue négativement, faire le choix de la sobriété n'est pourtant pas synonyme d'une régression ou d'un rejet de la modernité. Il s'agit davantage de réfléchir à nos besoins réels et à la manière d'y répondre en limitant un maximum notre impact sur l'environnement et les ressources.

Barbara Nicoloso a notamment présenté la notion de sobriété énergétique. Vous pouvez retrouver le diaporama de sa présentation ici.

  • Les communs

Les communs ou biens communs sont des ressources matérielles ou immatérielles gérées collectivement par une communauté. Celle-ci établit des règles et consent à une certaine gestion afin de préserver et pérenniser la ressource.

Théorisée par Elinor Ostrom, la notion s'appliquait notamment aux ressources naturelles. Aujourd'hui, les communs se retrouvent dans une pluralité de domaines : ressource naturelle, logiciel libre, partage de connaissances, patrimoine. Elle permet de questionner la place de l'humain dans un écosystème plus large et de penser à la modification de nos modes de gouvernance et de gestion afin de participer à la création d'un monde soutenable.

Vous pouvez retrouver le diaporama de la présentation de Remix the Commons, ici.

  • Les low-tech

Les Low-tech *"sont des objets, des systèmes, des techniques, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon trois grands principes : elle doit être utile car elle répond à des besoins essentiels à l’individu ou au collectif. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines très variés. Elles doivent être accessibles : la low-tech doit être appropriable par le plus grand nombre donc on doit pouvoir les fabriquer et / ou les réparer localement ; chacun doit pouvoir appréhender les principes de fonctionnement ; et son coût ne doit pas être un frein. . Enfin, les low-tech doivent être durables : éco-conçue, résiliente, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnelle."* Définition développée par le Low-tech Lab.

Les low-tech, ou technologie et technique sobre en français, représentent un réel courant de pensée qui souhaite s'appuyer sur la grande ingéniosité humaine afin de penser une alternative au tout high-tech. L'idée est de se tourner vers la sobriété et de proposer des alternatives répondant aux besoins locaux réels, respectueuses de l'environnement et permettant la création de liens sociaux.

Vous pouvez retrouver la présentation de Dominique Bollinger, ici.

Débuter la construction de la communauté Transition Action autour de la sobriété, les low-tech, et les communs

Un repas partagé le midi a permis la rencontre entre participants et participantes et ainsi la création d'un premier lien entre les acteurs et actrices du territoire souhaitant s'engager dans Transition Action. Les prochaines actions du programme permettront de nombreux temps d'échange et de co-construction et nous espérons que nombre d'entre vous seront présents afin de penser la suite du programme et dessiner conjointement un scénario de transition pour la Région intégrant la sobriété, les communs et les low-tech.

La journée de lancement a été réalisée grâce au support financier de l'ADEME Bourgogne Franche Comté et de la Région Bourgogne Franche Comté dans le cadre de l'appel à projet "Accélérateur à projet - économie circulaire" lié à la Feuille de Route régionale de l’Économie circulaire.